2007/09/07

Japon, un autre univers - 日本は違いです。

Salut à tous,

Après 3 semaines passées au Japon entre le 11 août et le 1er septembre 2007 pour le plaisir des yeux, des papilles et pour ma culture personnelle, je suis de retour en France (FURANSU, 仏蘭西 ou フランス) et voici ce que j'en retient.
Le Japon est un Pays superbe si on fait abstraction des grandes tours présentes dans les grandes villes. Les temples, pagodes et jardins y sont mirifiques ! Leur nourriture est très bonne, même lorsqu'elle est bon marché, si on vivait tous comme des japonais, on ne pourrait jamais tomber malade excepté attraper un rhume ou une grippe :)

INTRODUCTION :
Sachez que ce voyage a été entrepris à 95% accompagné d'une japonaise qui vit désormais en France et est mariée à un Français (traduction simultanée et aide très précieuse, j'en profite pour remercier encore Yoshimi 好美 de son aide et de son emploi du temps très fourni qui nous a permis de bien visiter les meilleurs endroits du Kantô 関東 et du Kansai 関西).
Voici quelques termes que je vais utiliser ci-dessous qui sont primordiaux à comprendre :
- on ne dit pas 150 yens () là bas mais "150 en" car le symbole utilisé se dit "en" et non "yen" en japonais ; "yen" est la prononciation chinoise du kanji .
- les japonais n'aiment pas être pris en photos et ils n'aiment pas non plus être dévisagés, ce qui ne les empêche pas de vous dévisager, vous l'étranger, le gaikokujin (外国人), ce n'est pas désagréable lorsque c'est une superbe jeune fille élégante qui le fait mais ça l'est plus lorsque c'est un vieux roublard xénophobe...
- les japonais sont TRES serviables et toujours polis (même si c'est une façade et parfois surfait), ça change des commerçants français ronchons comme on les connait parfois ;) [ne prenez pas la mouche, je ne généralise pas, la majorité des commerçants et artisans français sont très sympathiques ^.^]
- les japonais ont plusieurs niveaux de langage qui rendent la compréhension pour un étranger plutôt difficile par moment puisque dans les magasins de luxe, ils utilisent un parlé très respectueux du client dont la grammaire est complètement incompréhensible si l'on ne connait que le niveau moyen (celui enseigné par défaut aux étrangers et qui convient dans 85% des cas).
- ils aiment être originaux et se démarquer de leurs styles prototypés (uniformes à l'école, costumes de travail, ambiance stricte...) avec des coiffures et maquillages personnalisés, des accessoires en tous genres, des éléments "décoratifs", leur téléphone portable, leurs ongles...
Anecdote amusante, nous avons vu une fille sortir son portable de son sac et ça l'a quasiment vidé tellement ce portable (déjà gros comparé à nos portables en France) était équipé de straps ストラップ en tous genres : peluches, gris-gris, publicités, mascottes de séries animées.
Désormais, vous pourrez plus aisément comprendre ce qui va suivre. J'ai divisé cela en plusieurs catégories bien distinctes : les transports, la nourriture et les boissons, l'habillement, les loisirs, l'habitat/hébergement et enfin la vie quotidienne d'un japonais.
pour informations, nous avons principalement visité les lieux suivants : Tôkyô 東京 mais nous étions hébergés à Higashi-Yamato-shi 東大和市, Kyôto 京都, Ôsaka 大阪, Kamakura 鎌倉, Yokohama 横浜(ChinaTown aka Chuukagai 中華街), et des villes et villages comme Tsumago et Inuyama 犬山 (plus vieux château encore en état du Japon) près de Nagoya 名古屋.

TRANSPORTS EN COMMUNS et en VEHICULE :
En France, les transports en commun sont dit chers mais c'est pourtant bon marché en comparaison de nos amis japonais qui déboursent une moyenne de 200 s pour parcourir 2 stations d'une ligne (privée puisqu'elles le sont toutes sans exception).
Heureusement pour nous, étrangers avec un VISA de touriste, nous bénéficions du droit à l'obtention d'un JR-Rail Pass (de la compagnie Japan Rail) qui nous permet de réduire considérablment nos frais de transport, notamment pour les trajets longs (Yama-no-Te sen 山の手線, Shinkan-sen 新幹線, Chuuou-sen 中央線, Keihin-sen 京浜線...). Voici donc les pours et contres des transports au Japon :
Désavantage / France : assez chers (200yens pour 2 stations, 300yens pour 5 stations en moyenne), plutôt lents pour les distances parcourues, indications sur les changements souvent complexes, des couloirs de changement longs et confus voire très longs (station namba なんば à Osaka 大阪), des indications souvent totalement en japonais, une confusion possible entre les lignes (même quai pour plusieurs lignes différentes, directions différentes). Enfin, les plans sont rarement écrits avec des hiraganas/katakanas ou romanji donc c'est difficile de se retrouver avec l'appellation phonétique des stations ou des quartiers sans un japonais à proximité pour nous aider.
Avantages / France : très bien entretenus (rarement sales), ponctuels et toujours à l'heure indiquée, climatisés en permanence, sentent rarement mauvais, accessibles, toutes les stations sont pourvues de toilettes publiques et gratuites à chaque sortie/entrée, les guichets de passage (ticket en main) sont souvent à double sens, c'est très pratique.
D'ailleurs, c'est assez curieux de voir qu'ils ont des toilettes publiques gratuites un peu partout au Japon, près des monuments, dans les parcs, dans les gares ou les centres commerciaux à plusieurs étages.

Concernant les transports privés en voiture, leur coût est assez fort malgré le prix du carburant plus faible qu'en France (d'environ 125/Litre de Super95), les péages sont exorbitants (2'000 pour 50km d'autoroute entre Nagoya et Tsumago) comparés aux nôtres que je trouve déjà chers (30€ pour 300km pour un Paris-Tours).

NOURRITURE :
On dit souvent que la France a une nourriture riche et variée, on peut dire la même chose du Japon, malgré les préjugés dus aux pratiques françaises courantes sur la question. La restauration japonaise est assez variée malgré ce qu'on peut entendre parfois. Les sashimi/sushi bar y sont des restaurants de luxe (très onéreux si l'on veut de la qualité) ; les lamen-ya, tendon-ya, tonkatsu, somen-ya ou curry-ya sont les restaurants les plus répandus. La particularité de la cuisine japonaise est de servir des plats faciles à manger avec des baguettes (parts prédécoupées par bouchées, souvent très goûtues). Ces derniers sont toujours bien présentées et toujours bons pour la santé, rarement gras comme peut l'être un un confit de canard et ses pommes sarladaises ou une choucroute.
Parmi l'énorme variété de commerces alimentaires du Japon, on peut citer les épiceries fines sous l'enseigne TAKASHIMAYA un peu partout dans les grandes villes (plusieurs à Tôkyô, à Ôsaka & Kyôto) où des dizaines voire centaines de traiteurs montrent et vendent leurs produits, ces produits sont majoritairement d'excellente facture et succulents, très raffinés ! Les emballages sont tout aussi importants que les contenus pour les asiatiques, c'est à noter.
Dans notre périple de 2 jours à Kyôto, nous avons eu l'immense chance de profiter d'un restaurant traditionnel familial où l'on vous sert plus de 10 plats différents par petites quantités mais qui au final forment un repas très consistant, mais assez onéreux (de l'ordre de 14'000 /personne), une merveille pour les amateurs de cuisine raffinée. Ce type de restauration est très branchée au Japon, c'est idéal pour les rendez-vous galants ;)
D'une manière générale, il est facile de trouver de quoi se nourrir au Japon, certains quartiers sont même dédiés à ça (pour exemple à Ôsaka, près du centre ville, nous avons mis près d'1H pour sortir du quartier des restaurants à pieds...).
Au détour des rues et des avenues/boulevards que nous parcourions dans les villes du Kantô 関東 et du Kansai 関西, nous avons pu découvrir différents petits restaurants qui proposent des soba そば et des udon うどん froides (zaru ざる) ou chaudes (atatakai 温かい) de très bonne qualité (comparées à celles qu'on peut trouver en France dans les "bons" restaurants japonais) ou des plats à base de curry カレー à des prix très raisonnables de 800s en moyenne pour le repas, boisson incluse.
Chose assez importante que j'ai oubliée de mentionner jusqu'ici, la boisson principale est l'eau ou le thé (vert) glacé, elle est servie à discrétion par le restaurateur (très appréciable lorsqu'il fait chaud), ceci ne nous a jamais empêchés d'allonger cela d'une ou deux bières (de marque Asahi, Kirin ou Suntory (pour la Sapporo) sous la forme de "nama bïru" 生ビール (bière tirée au fût, littéralement "bière brûte" comme une matière première)).
De même, il est assez surprenant de voir des distributeurs automatiques de boissons (ou de cigarettes) un peu partout dans les villes (à un coin de rue, près d'un immeuble, près des gares, sur les quais, dans les parcs publics, près des monuments, des lieux de culte...) à des prix variant entre 100 et 180 pour une boisson de 33cl à 55cl. C'est à croire que le vandalisme est une chose inconnue des japonais. Il est vrai qu’ils respectent très bien les affaires des autres mais beaucoup moins l'atmosphère terrestre, j'y reviendrai plus tard.
Autre particularité des Japonais (qui s'installe lentement en France depuis 2 à 3 ans), le "bentô" 弁当 qui se présente sous la forme d'une boîte fermée (transparente ou opaque, en bois ou en plastique) qui abrite un assortiment de denrées nutritives comme : sushis 寿司, makis (futomaki 太蒔), sashimis 刺身, tôfu 豆腐, boulettes de riz (onigiri お握り), sauces à base de soja (shoyuu しょうゆう) ou de natto なっと/tororo トロロ, légumes éminces et tsukemono 漬物 (navets ou légumes émincés et marinés comme les pickles), parfois du gingembre (ginger ジンジャー) ou d'autre épices et des pâtes de haricot.
La denrée que j'ai trouvée la plus étrange et dont ils raffolent est ce "natto", sorte de graine de haricot beige/marron clair (issu d’une gousse verte et hexagonale) qui s'effiloche comme du gruyère fondu lorsqu'on le travaille, il sent particulièrement fort (voire mauvais) et a un aspect et un goût très originaux qui ne sont pas sans rappeler la fondue auvergnate. On ne peut pas dire que j'en soie fan...
D'une manière générale, malgré ses quelques originalités, la nourriture japonaise est saine, peu grasse, relevée (en goût), agréablement présentée et d'un prix très abordable lorsqu'on connait les prix pratiqués sur Paris.

HABILLEMENT :
De ce côté, nous avons été très surpris par la mode masculine japonaise, qui parait plutôt efféminée pour nous, habitués à l'icône stricte des occidentaux. Mais on s'y fait lorsqu'on voit leur gabarit maigre et effilé, il est clair qu'ils peuvent se le permettre sans passer pour des homosexuels en s'affichant de ce type d'accoutrements.
Là où ça pêche le plus, c'est lorsqu'on cherche des tailles plus grandes que du L (taille 42 France) ou du 45 (unité de pointure de la France) qui sont appelés L et 30 respectivement au pays du soleil levant.
Pour le reste, la qualité de leurs vêtements est généralement supérieure à la nôtre par rapport au prix pratiqué. Nous avons ainsi découvert la marque UNIQLO (http://www.uniqlo.com/) qui va ouvrir une succursale à Paris sous peu et qui propose des vêtements de ville très abordable, classiques, simples et de très bonne facture pour des prix raisonnables (un peu comme Célio* -américain- en mieux) pour bébés, enfants, jeunes filles, femmes, garçons et hommes.
La mauvaise nouvelle a été pour moi de découvrir lors de notre recherche d'habits traditionnels (Kimonos 着物, Yukata 浴衣, Tabis 足袋, Getas 下駄...) qu'il est très difficile de se procurer des tailles limite ordinaires en occident même si elles sont assez grandes.
Les asiatiques sont par nature assez frêles, pas très grands voire petits et menus (maximum LL appelé XL chez nous, pointure de 30cm japonaise dite 45 chez nous). Le hasard de la vie a voulu que ma taille dépasse les 1m85 et que mes pieds fassent plus de 30cm de long... (198cm et 32cm pour être précis dans la norme japonaise).
J'ai donc du me résigner à ne pas m'acheter de Tabi, moi qui avais déjà un Yukata à ma taille.
En ce moment (été 2007), la mode est au Dandy Otoko no Esthetics (ダンディ男のエステ), c'est un look très étrange, avec des cols de veste italiens (style Saturday Night Fever) et des chaussures de cowboy blancs, des bagues aux doigts et des piercings en argent, auxquels on peut ajouter une coloration des cheveux (rouge, jaune, blond ou autre...) et une coupe hirsute. Sur cette une publicité, qu’on pouvait voir dans quasiment toutes les stations de Tôkyô, on admirait le portrait d'un japonais de 35-40 ans affublé d'une veste blanche criarde et d'une chaîne argentée pendant depuis la pochette ainsi que d’une bague argentée voyante sur la main gauche levée dessus orienté vers l’usager attendant sur le quai de la gare.
Pour continuer sur les extravagances originales qu'on peut trouver uniquement au Japon, les goodies de Snoopy Town スヌーピタオーン et de JUMP Comics, que je n'avais encore jamais vus dans notre pays, font fureur.
On a ainsi trouvé des T-Shirt, serviettes et sacs originaux aux couleurs de Snoopyスヌーピ, de Naruto ナルト, de Bleach, de Dragon Ball ドラゴーンボール ou de Death Note デースノット (série animée phare du moment) entre autres.
Dans un autre genre, ils ont des pulls pour homme avec des cols de chemises intégrés, des chemises fantaisie très voyantes, des pantalons moulants pattes d'éph' pas forcément ignobles, mais il faut être au Japon pour se permettre de les porter sans avoir honte. D'un point de vu style, les japonais soignent leur apparence nettement plus que les habitants d'Europe, ils n'hésitent pas à se peindre la tronche avec des solutions L'Oréal ou Shiseido, à mettre du gel dans les cheveux et à les teindre pour avoir une coupe débridée (difforme, unique et désordonnée) mais fixée par le gel donc quasi inaltérable :P
Ca fait une impression étrange (très drôle par moments) de les voir se teindre les cheveux en rouge, violet, mauve, vert ou encore orange ou jaune sans vergogne, de se faire boucler les cheveux (permanente). Le plus marrant fut pour moi de voir un quinquagénaire teint en pourpre vif avec un costume classique gris pâle et des chaussures de type cowboy -dans le style Dandy- dans le métro d’Ôsaka sur la Chûô Line (中央線). A croire qu'ils ont une mode masculine de débauchés mais toujours propre ;-)
Nous avons d'ailleurs pu voir des accessoires pour homme dans un magasin de luxe qui faisaient très féminin (pour notre œil d'occidental) : boucles d'oreille, boutons de manchettes aux formes éclectiques, barrettes de cravate voyantes, bagues étranges, cravates rayées aux couleurs vives, portent-feuilles, portent-documents et sacs pour PC portables, voire "baise-en-ville" très efféminés (de par leur finition et leur forme).
Mais, lorsqu'on les voit se balader avec, ça n'a rien de choquant puisque ce style convient à leur physionomie et à leur teint de peau asiatique.

HABITAT/HEBERGEMENT :
Lorsqu'on est touriste, on va souvent à l'hôtel et c'est là que ça pêche facilement au Japon.
Lorsqu'on est étranger et qu'on ne parle pas le Japonais (ou peu), on doit se contenter des adresses anglophones qui sont assez chères (plus de 14'000 s/nuit pour une chambre double).
Heureusement, les japonais savent innover et proposent depuis quelques années des "Weekly Mansion" qui sont des enseignes de type Pierre-Et-Vacances sans les inconvénients de nos équivalents francophones.
Tout d'abords, les Weekly Mansion Tôkyô sont des établissements bilingues (japonais-anglais) contrairement à ce qu'on pourrait croire au premier abord (cf. leur site web http://www.wmt.co.jp/ tout en japonais).
Ensuite, ils sont TRES accueillant et permettent de réserver à des tarifs dégressifs pour des durées de 2 à plus de 30 nuits. Les appartements disponibles sont quasiment tous identiques et relativement spacieux avec : WC occidentaux, douche japonaise (mieux que chez nous) et des grands lits occidentaux (plus de 2m ^_^). Ceci est sans compter les services appréciables gratuitement comme la climatisation, la cuisine équipée, le matériel de cuisine et les couverts, l'Internet haut débit par câble Ethernet et la TV japonaise par aDSL. Les autres avantages sont assez nombreux : proximité de convinis (supérettes de quartier bien pratiques ouvertes 24H/24, 7J/7), d'un accès au métro (Japan Railways ou privé), de monuments, musées, commerces ou buildings souvent intéressants.
Franchement, je le conseille à tous ceux qui veulent aller passer quelques semaines là-bas, ça facilite énormément la vie et c'est à des tarifs raisonnables pour nous qui payons en Euros (avec les charges bancaires, 150 -> 1 € max), ça fait d'entrée 33% de réduction sur tous les prix affichés en en le divisant par 100. Pour info, 1 nuit est à 6'500 s (48€), 7 nuits sont à 29'400 s (210€)et 30 nuits à 99'000 s (660€). Ceci n'est pas cher pour héberger 2 personnes adultes, d'autant que l'enfant ne coûtera pas très cher en supplément (ces estimations sont valables le 1er septembre 2007 au moment où le Yen () est à un taux de 157 par Euro).
Pour ce qui est de l'achat de logements là-bas, les prix varient énormément avec l'éloignement du centre-ville. Par exemple, il est facile de trouver des maisons de 80m² à 120m² à Higashi-Yamatoshi (東大和市 à l'ouest de Tôkyô ou Kodaira 小平) pour 200K€ alors que cela devient difficile de trouver un appartement de 25m² au même prix sur Tôkyô-même (et c’est sans parking ni cave).

LOISIRS :
Au pays du Hi no Maru (日の丸 rond de soleil, emblème de leur drapeau rouge et blanc), les loisirs sont principalement le baseball, le soccer ("sakkaa"), le bowling, le ski ou la luge en milieu artificiel, le Go, le Mah-Jong japonais/chinois, boire entre collègues de travail et le karaoke.
Notre amie japonaise Yoshimi (義美) dont le père nous hébergeait nous avait bien caché ses talents au karaoke d'ailleurs ;) Nous avons d'ailleurs eu l'immense chance de pouvoir profiter de la salle de karaoke qui a servie pour le tournage du film LOST IN TRANSLATION de Sofia Coppola, la Room 601 du karaoke-box le plus gros de Shibuya qui fait un coin de rue avec des salles en forme de balcons arrondis avec de grandes baies vitrées.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le sport phare au Japon est le baseball, ce qui est plutôt surprenant au premier abord. Il faut tout de même savoir qu'un bon nombre de joueurs japonais exercent leur activité dans des équipes de première ligue américaine (ICHIRO 一路 chez les Yankies de NY par exemple).
Malgré leur apparente pudeur et leur réserve à s'exhiber, les japonais aiment aller se défouler dans des parcs d'attractions. Ils sont friands des manèges à sensations fortes comme ceux du parc Universal Studios (ユニベールサル・スタディオズ) à Ôsaka, ou Disney-Sea (ディスネー・シー prononcé "dishney-shï", parfois écrit "DISNEY-C") à Tôkyô.
A Ôsaka, nous avons même été surpris de voir dans la zone appelée Festival-Gate (フェスチバールゲート) une montagne russe incrustée dans un complexe d'immeubles de 10 étages et qui comptait pas moins de 10 hoops en extérieur avec une vrille, nous ne connaissons pas le reste du parcours en sous-sol... Vous trouverez plus d'infos sur les parcs d'attractions japonais (et dans le monde) sur http://www.themeparkreview.com/japan2004/ (en anglais mais illustré de photos avec les moyens pour s'y rendre). Nous n'avons pas eu le temps d'en profiter lors de nos visites et le fait que la Coupe du Monde d'Athlétisme 2007 se tienne à Ôsaka pendant notre séjour n'a pas aidé (affluence dingue sur les parcs) mais nous ne le regrettons pas, nos visites culturelles ayant été très prolifiques.

RYTHME et HABITUDES de VIE :
Les japonais vivent avec le soleil, ils se lèvent donc généralement vers 4H30-5H00 du matin en plein été (lever du soleil) et se couchent rarement après 22H00-22H30 au plus tard puisque le soleil se couche à 18H30 environ. Cela peut se comprendre lorsque les rayons de soleils du matin font grimper très vite la température de 28°C à plus de 35°C en quelques minutes, l'activité physique est donc concentrée sur le début de la matinée. Les élèves font leurs sports collectifs et individuels avant les cours entre 5H30 et 8H00 du matin pour éviter les fortes chaleurs de l'après-midi.
Les habitations japonaises sont quasiment toutes équipées de climatisations privées qui sont fort heureusement très efficaces mais assez bruyantes et polluantes (consommation faramineuse en électricité). L'environnement n'est apparemment pas le premier souci des japonais (excepté les ordures ménagères qui subissent un tri sélectif poussé).
Ils n'ont pas véritablement d'horaire pour manger, ils mangent lorsqu'ils ont faim. Boivent beaucoup et sont assez individualistes dans leurs déplacements dans les transports et dans la rue. Il n'est pas rare de se faire bousculer sans un "sumi masen" すみません ("pardon" français) pour excuser le geste brusque, mais on est encore loin de la Chine où ils n'hésitent pas à marcher sur les pieds des autres...
D'une manière générale, les japonais ne regardent jamais dans les yeux sauf pour poser une question directe et personnelle (d’ordre privée) ou pour y répondre. C'est presque une insulte de les dévisager, contrairement à nous qui aimons être regardés lorsqu'on parle pour s'assurer de l'attention qu'on nous porte.
Concernant les commodités de la vie quotidienne, une chose très appréciable chez eux est représentée par les "conbinis" (abrévation de "Convenient Store" écrit コンビニ en katakanas), les plus connus sont sous les enseignes 7-ELEVEN, LAWSON et FAMILY MART (ces noms sont écrits à l'européenne pour faire plus "chic"), ils sont toujours indiqués sur les plans et cartes, ce qui facilite grandement le repérage parmi les bâtiments puisque les rues n’ont pas véritablement de nom et que les adresses sont sous forme de quartier-bloc-numéro d’immeuble, très peu compréhensible pour quiconque ne connaît pas la logique postale japonaise.
Ces supérettes de proximité distribuent de tout : papier mouchoir, couverts, verres en carton/plastique, ustensiles de cuisine, sous-vêtements, détergents, jouets, cosmétiques, savons, bentôs (弁当), sushis (寿司), sashimis (刺身), onigiris (お握り), soupes de nouilles (インスタントそめん), boissons (ミルク, お茶, 抹茶, コヒ, ジュウス), desserts et biscuits, tout comme des magazines et mangas ou DVD, parfois même des jeux vidéo.
C'est très pratique parce que ça permet d'avoir tout sous la main pour un prix élevé mais tout de même abordable (comparés aux "petits commerces de quartier" chez nous en France).
Choses assez troublante pour les écologistes patentés que nous sommes en occident, les japonais ont une vision moins cartésienne de cette doctrine. Ils n'hésitent pas à climatiser à outrance en laissant leur moteur de voiture tourner, à climatiser une rue par 38°C au soleil (comme en Australie d'ailleurs), à gaspiller des litres d'eau par centaines pour refroidir l'atmosphère et rafraîchir les passants (clientèle potentielle ou attendant une place dans le restaurant) en mouillant les trottoirs devant leurs boutiques/restaurants.
Ils ont une culture de l'apparat qui surpasse très largement la nôtre, ils aiment voir des paquets bien emballés, propres et raffinés (qui implique d'utiliser des sacs plastiques et papiers supplémentaires). Le contenant a tout autant d'importance voire plus que le contenu ; alors que pour nous occidentaux, le contenant n'a que peu d'importance même s'il est plus agréable lorsqu'il est recherché, c'est le contenu qui nous intéresse le plus.

CONCLUSION :
Je pense que je vais m'arrêter là pour le moment, je tenterai de vous montrer quelques unes des photos que j'ai prises lorsque je les aurai récupérées :)

Faites de beaux rêves et si vous le pouvez, tentez l'expérience magique du Japon, ça vaut vraiment la peine ! Le raconter ne vaut pas un centième de le vivre soi-même tellement c'est impressionnant (mais ça demande un investissement financier non négligeable tout de même).


Adeu

1 commentaire:

Unknown a dit…

Hello!

Ca faisait un bon moment que je n'avais pas donné signe de vie mais je suis toujours là!

Super ta description du Japon, ça vraiment envie d'y aller. Ou au moins manger dans le resto que tu nous a montré à Paris :D

++